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Le Pays Dinannais
16 juin 2021

Communistes et progressistes avec Loïg Chesnais-Girard

Régionales2021_Une

Le 4 pages des candidat.e.s communistes et progressistes sur la liste La Bretagne avec LOïG : Regionales_4pagesPCF

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L'Humanité du Lundi 14 Juin 2021
Régionales 2021. Delphine Alexandre : « 100 % de produits frais bretons dans les cantines des lycées, c’est possible »

Un candidat, un enjeu Delphine Alexandre, cheffe de file des communistes sur la liste PS-PCF en Bretagne, entend défendre avec une régionalisation de la PAC des engagements pour les circuits courts, ou l’accompagnement à l’installation, la transition vers un modèle agricole « rémunérateur pour le travail paysan et respectueux de l’environnement ».

L’agriculture et l’agroalimentaire vont compter dans leur choix aux élections régionales pour 94 % des Bretons, selon un sondage Odoxa. C’est dire si la question est d’importance dans ce scrutin où la liste PS-PCF, conduite par le président sortant Loïg Chesnais-Girard, fait pour l’heure jeu égal dans les sondages avec celle de son ancien vice-président, Thierry Burlot, devenu candidat LaREM-Modem-UDI et pourrait être devancée, pour la première fois, au premier tour, par le candidat RN, selon une récente enquête Ipsos.

L’agriculture et l’agroalimentaire sont très pourvoyeurs d’emplois en Bretagne, comment concilier ces enjeux avec un modèle moins intensif ?

Delphine Alexandre L’agriculture représente encore 70 000 emplois en Bretagne. Les toutes petites exploitations familiales ont été victimes des règles libérales définies par la France et l’Europe, et nous avons des spécificités comme le problème des algues vertes ou la protection de la ressource en eau. Pour favoriser une agriculture à la fois rémunératrice pour le travail paysan et respectueuse de l’environnement, nous voulons via une régionalisation de la PAC avoir les moyens d’une répartition plus redistributive des aides afin de soutenir davantage les exploitations familiales et biologiques. Lors de la dernière mandature, par exemple, 235 millions d’euros publics ont été consacrés à la modernisation, cela correspond à 11 400 exploitations. Ces aides risquent d’être recentralisées à partir de 2023, mais le gouvernement laisse la porte ouverte à l’expérimentation. Nous voulons nous en saisir.

Outre cette régionalisation de la PAC, avec quels leviers proposez-vous d’agir ?

Delphine Alexandre Le renouvellement de la génération d’agriculteurs est un enjeu majeur. Parmi les installations soutenues pour cela par la région, une sur trois est en agriculture bio. À défaut de soutien, les agrandissements d’exploitation se poursuivront tout comme leur surcapitalisation qui risque de les rendre moins transmissibles, empêchant les agriculteurs de maîtriser leur outil de travail. Nous avons encore beaucoup de transmission intrafamiliale mais elles ne sont plus le modèle dominant. Nous voulons donc garantir 1 000 installations par an, renforcer le réseau de lycées agricoles publics et doubler le nombre de fermes engagées en agroécologie avec des contrats pluriannuels de la région qui en compte déjà 5 500. Nous proposons également d’agir le foncier agricole mais aussi à travers l’objectif de 100 % de produits frais bretons dans les cantines des lycées à la fin du mandat.

Les Algues vertes, qui prolifèrent sous l’effet des nitrates issus de l’agriculture industrielle, ont suscité de nouvelles mobilisations au début du mois. Face à cet enjeu, la transition agricole n’est-elle pas trop douce ?

Delphine Alexandre: Le seul levier sur lequel on peut agir, c’est en effet le taux de nitrate présent dans les eaux qui est lié à 90 % aux activités agricoles. En 2011, l’État a lancé le plan contre la prolifération des algues vertes portant sur le ramassage, la recherche et la réduction des fuites d’azotes. La Cour des comptes a établi, dans un document qui devait être publié en juillet 2021 mais qui a fuité, que les moyens sont insuffisants, que des indicateurs et des objectifs plus précis sont nécessaires et qu’il faut du contrôle. Nous soutenons ces préconisations. C’est pourquoi on propose d’amplifier notre accompagnement des changements de pratiques agricoles. On sera également aux côtés des collectivités impactées par les marées vertes pour l’aspect curatif, mais il faut assurer la transparence totale des données scientifiques et exiger plus de moyens. Car l’État ne répond pas. La ministre Pompili, par exemple, a récemment déclaré avoir obtenu 50 contrôleurs de plus, sauf qu’on les attend toujours.

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